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À MILAN, VAN CLEEF & ARPELS FAIT BRILLER SON PATRIMOINE

La maison française de haute joaillerie se raconte pour la première fois en Italie. L’occasion de découvrir des créations d’exception et des documents d’archives inédits datant de sa fondation, en 1906, jusqu’à nos jours.


- RÉALISÉ POUR LE TEMPS -


La maison française de  haute joaillerie se raconte pour la première fois en Italie. L’occasion de découvrir des créations d’exception et des documents d’archives inédits datant de sa fondation,  en 1906, jusqu’à nos jours. Topwalk Magazine 2020. Melissa N'Dila pour Le Temps 2020.
Van Cleef & Arpels : Le Temps, La Nature et L'Amour (2019-2020) ©Courtesy of Van Cleef & Arpels

Plus de 400 bijoux et objets d’art signés Van Cleef & Arpels font en ce moment briller les murs du Palazzo Reale de Milan. Pour la première fois en Italie, et jusqu’au 23 février, la maison française de haute joaillerie présente Van Cleef & Arpels: le Temps, la Nature, l’Amour. Soit 113 ans de savoir-faire déployé dans une scénographie contemporaine conçue par l’architecte américaine Johanna Grawunder.


Comme son nom l’indique, l’exposition s’articule autour des trois notions les plus représentatives du joaillier parisien. Une idée de la commissaire Alba Cappellieri, professeure en création de bijoux à l’Ecole polytechnique de Milan, qui, en parallèle, fait dialoguer ces dernières avec des concepts tirés des Leçons américaines (1989) de l’écrivain Italo Calvino. « Grâce à Alba, j’ai découvert cet ouvrage, qui nous invitait à mettre en lumière l’univers de la joaillerie et le monde de la littérature, explique Nicolas Bos, CEO et directeur artistique de la maison. Certains mots de Calvino m’ont marqué car ils nous définissaient bien. »


La section consacrée au Temps regroupe à elle seule cinq thèmes inspirés de Calvino (légèreté, rapidité, exactitude, visibilité, multiplicité) ainsi que cinq autres imaginés par Alba Cappellieri (Paris, exotisme, danse, mode, architecture).


«Le temps est un élément crucial de la créativité et de la fabrication, explique la commissaire. Il façonne l’esthétique des objets, détermine leur fonction et leur utilité sociale. D’où la part importante qu’il tient dans l’exposition.»


La visite se poursuit. A chaque pièce son univers avec son lot de bijoux rares, d’objets précieux ou de documents d’archives. Comme ce croquis rehaussé à la gouache de la célèbre broche Danseuse de 1946, réminiscence d’une passion que vouait Louis Arpels, fils du fondateur, pour les ballets et l’opéra. Lesquels deviendront avec l’univers féerique des inspirations de prédilection pour la maison.


Une combinaison de néons aux couleurs vives et de miroirs sculpturaux présente cet héritage de plus d’un siècle. «Il était important pour nous de placer le patrimoine de Van Cleef & Arpels dans une aura résolument moderne, confirme Nicolas Bos au sujet de cette mise en scène futuriste. Mais sans que cela paraisse artificiel. Avec des créations très représentatives du XXe siècle exposées dans des salles du XVIIIe, nous avions envie d’amener un contrecoup contemporain, histoire d’éviter une célébration de l’antique. L’idée était avant tout de montrer à un large public, et surtout à la nouvelle génération, que si ce savoir-faire continue d’exister, c’est parce que nous le perpétuons.»


Collier fermeture éclair


Si l’exposition célèbre la beauté du patrimoine de Van Cleef & Arpels, elle met surtout en lumière l’importance des métiers d’art pour la maison. De ses ateliers sont ainsi sortis des créations iconiques telles que le collier Lion Barquerolles (1971) d’Elizabeth Taylor ou le Diadème (1976) de Grace Kelly. Des pièces étonnantes d’ingéniosité tant leur conversion en bracelet, broche ou collier ne font aucunement défaut à leur souplesse et leur légèreté. De véritables prouesses joaillières qui ont ainsi construit l’identité des ateliers du joaillier, comme Le "Serti Mystérieux". Brevetée en 1933, la technique permet d’assembler des gemmes de saphir, d’émeraude ou de rubis sans que la trame n’en soit pour autant dévoilée.


«Chez nos artisans, la volonté d’obtenir quelque chose de beau et de sophistiqué est de première rigueur, reprend Nicolas Bos. Même si ça prend plus de temps, que ça coûte plus cher, que ça complexifie le travail, nous visons le niveau le plus élevé de réalisation et de combinaison entre dessin, création et qualité des pierres.»

La maison française de  haute joaillerie se raconte pour la première fois en Italie. L’occasion de découvrir des créations d’exception et des documents d’archives inédits datant de sa fondation,  en 1906, jusqu’à nos jours. Topwalk Magazine 2020. Melissa N'Dila pour Le Temps 2020.
Collier Zip ©Courtesy of Van Cleef & Arpels

Autre pièce emblématique, le collier Zip de 1950 exposé à Milan présente la particularité de s’ouvrir et se fermer à la manière d’une fermeture éclair. Il se porte alors de deux façons: autour du cou ou du poignet.


Aujourd’hui, Van Cleef & Arpels, bénéficiaire du label «Entreprise du patrimoine vivant» perpétue ses techniques à travers la confection de nouvelles pièces, mais pas seulement. «Notre activité est intimement liée à la transmission du savoir-faire, continue le CEO. Van Cleef & Arpels a développé des initiatives comme l’Ecole des arts joailliers, des partenariats avec des institutions, des académies, des musées. Et ce, dans le monde entier. Je m’occupe aussi personnellement au sein du Comité Colbert de promouvoir les métiers d’art auprès de la jeunesse. Et il y a un vrai intérêt. Dans notre monde très dématérialisé où tout va extrêmement vite, où tout est instantané et multiplié, je remarque que de plus en plus de jeunes tendent vers des temps plus lents, des matières fragiles et des métiers minutieux.»


«Van Cleef & Arpels: le Temps, la Nature, l’Amour»

Jusqu’au 23 février 2020

Milan, Italie

 

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